DE LA JOURNEE DE
SENSIBILISATION DES PARLEMENTAIRES
SUR LES MALADIES DERMATOLOGIQUES
DE LA FEMME SENEGALAISE
31 Mars 2015
La cérémonie d’ouverture a
démarré à 10h05 à la salle Paul Corréa de l’IHS, sous la présidence du Dr Issa
Wone. Le mot de bienvenue du Pr Fatimata Ly, présidente de l’Association
Internationale d’Information sur la Dépigmentation Artificielle (AIIDA) a été
suivi du discours de la présidente de la commission santé, population, affaires
sociales et solidarité nationale de l’assemblée nationale Mme Haoua Dia Thiam.
La méthodologie de travail a
consisté en une série de trois présentations suivies de discussions puis de sketch.
La première présentation
faite par le Dr Ibrahima Ndiaye traitait de l’acné, dermatose
inflammatoire des follicules pilosébacés du visage, du dos et de la poitrine avec
formation de comédons. Il existe trois formes d’acné :
- Acné
rétentionnelle et comédogène,
- Acné
papulo-pustuleuse,
- Acné
nodulaire (grave avec séquelles à type de cicatrices chéloïdiennes).
Certaines complications peuvent survenir
après disparition de l’acné, constituant une pathologie à part entière avec
forte demande de consultations.
Les différentes formes
étiologiques de l’acné se voient aussi bien chez le nouveau-né et l’enfant,
qu’après ingestion de certains médicaments (certains contraceptifs,
corticoïdes, vitamine B12, …), exposition au soleil, au chlore des piscines, au
stress, utilisation de maquillage et absorption de certains aliments (repas
trop sucré). L’acné est banale mais doit être traitée par le spécialiste qu’est
le dermatologue.
L’acné peut être lié au clobetazol,
corticoïde le plus puissant, vendu sur le marché (place publique), qui par
ailleurs peut entrainer le diabète et bien d’autres pathologies d’où la nécessité
d’avoir des textes juridiques interdisant cette vente libre du clobetazol que
les femmes utilisent pour se dépigmenter.
La deuxième présentation
faite par le Pr Mame Thierno Dieng, portait sur l’épidémiologie des maladies
dermatologiques chez la femme. Les affections dermato-vénériennes sont
fréquentes (au premier rang des motifs de consultation) et graves. Certaines
causes sont intrinsèques (génétiques,…) et d’autres facteurs sont extrinsèques
avec la dépigmentation artificielle au premier rang. Toutes les femmes peuvent
être sujettes aux affections dermatologiques et vénériennes mais celles qui
pratiquent la dépigmentation artificielle sont plus exposées par les infections
et les cancers de la peau. Parmi ces infections dermatologiques il y
a :
-
Erysipèle (infection
dermatologique se rencontrant chez la femme pratiquant le xessal),
-
Dermo-épidermite nécrosante,
Infection mycosique (traitement 80000F CFA), Gale.
Des vergetures irréversibles,
l’acné grave et d’autres dermatoses peuvent survenir aussi avec la
dépigmentation artificielle. Certains cancers de la peau aussi peuvent se voir
au niveau de la peau du fait du xessal et de la bouche avec les fumeurs.
La conclusion de cette
présentation a souligné la triple responsabilité des universitaires consistant à
enseigner, faire de la recherche et soigner, donc l’université appartient à la
société dont elle doit satisfaire les besoins médicaux de tous les sexes.
La troisième présentation
faite par le Pr Fatimata Ly a mis le focus sur les dermatoses infectieuses
et les troubles pigmentaires liés à la dépigmentation artificielle.
Les infections infectieuses les
plus courantes liées au xessal sont la dermo-hypodermite bactérienne, la gale
diffuse, la mycose diffuse, la candidose diffuse.
Les troubles pigmentaires liées
au xessal sont à type :
- d’ochronose exogène (avoir
la biopsie facile car siège fréquent de cancer) autour de la bouche, du dos ou
des doigts due aux produits à base d’hydroquinone (interdits en Europe)
-
d’hyperpigmentation
interdigitale, périorbitaire, post dermite caustique
-
de lupus like, dermatosis
papulosa nigra, poïkilodermie, d’atrophie cutanée.
Les cancers cutanés sont de plus
en plus fréquents sur peau noire et cela est dû au xessal.
Recommandations issues des
présentations et discussions :
- Conduire une mission dans
certains établissements favorisant la dépigmentation artificielle (MKM,
pharmacie Colobane, QEI…),
-
Retirer les
dermocorticoïdes au niveau des marchés,
-
Exercer des contrôles
réguliers auprès des commerçants de produits cosmétiques,
-
Interdire la publicité des produits
cosmétiques dépigmentant au niveau des médias,
- Eviter de faciliter la
vulgarisation des produits cosmétiques dépigmentant pour résoudre des problèmes
de fiscalité (code des impôts du 31/12/2012 taxant à 10% ces produits),
-
Etendre la sensibilisation
aux populations des 14 régions du Sénégal avec images à l’appui,
Le Sketch final avait
pour thème les méfaits du xeesal et les actions de sensibilisation à mener pour
conscientiser les populations sur ce fléau.
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