samedi 16 janvier 2016

DE LA JOURNEE DE
SENSIBILISATION DES PARLEMENTAIRES 
SUR LES MALADIES DERMATOLOGIQUES
DE LA FEMME SENEGALAISE
31 Mars 2015



La cérémonie d’ouverture a démarré à 10h05 à la salle Paul Corréa de l’IHS, sous la présidence du Dr Issa Wone. Le mot de bienvenue du Pr Fatimata Ly, présidente de l’Association Internationale d’Information sur la Dépigmentation Artificielle (AIIDA) a été suivi du discours de la présidente de la commission santé, population, affaires sociales et solidarité nationale de l’assemblée nationale Mme Haoua Dia Thiam.

La méthodologie de travail a consisté en une série de trois présentations suivies de discussions puis de sketch.

La première présentation faite par le Dr Ibrahima Ndiaye traitait de l’acné, dermatose inflammatoire des follicules pilosébacés du visage, du dos et de la poitrine avec formation de comédons. Il existe trois formes d’acné :
  • Acné rétentionnelle et comédogène,
  • Acné papulo-pustuleuse,
  • Acné nodulaire (grave avec séquelles à type de cicatrices chéloïdiennes).
Certaines complications peuvent survenir après disparition de l’acné, constituant une pathologie à part entière avec forte demande de consultations.

Les différentes formes étiologiques de l’acné se voient aussi bien chez le nouveau-né et l’enfant, qu’après ingestion de certains médicaments (certains contraceptifs, corticoïdes, vitamine B12, …), exposition au soleil, au chlore des piscines, au stress, utilisation de maquillage et absorption de certains aliments (repas trop sucré). L’acné est banale mais doit être traitée par le spécialiste qu’est le dermatologue.

L’acné peut être lié au clobetazol, corticoïde le plus puissant, vendu sur le marché (place publique), qui par ailleurs peut entrainer le diabète et bien d’autres pathologies d’où la nécessité d’avoir des textes juridiques interdisant cette vente libre du clobetazol que les femmes utilisent pour se dépigmenter.

La deuxième présentation faite par le Pr Mame Thierno Dieng, portait sur l’épidémiologie des maladies dermatologiques chez la femme. Les affections dermato-vénériennes sont fréquentes (au premier rang des motifs de consultation) et graves. Certaines causes sont intrinsèques (génétiques,…) et d’autres facteurs sont extrinsèques avec la dépigmentation artificielle au premier rang. Toutes les femmes peuvent être sujettes aux affections dermatologiques et vénériennes mais celles qui pratiquent la dépigmentation artificielle sont plus exposées par les infections et les cancers de la peau. Parmi ces infections dermatologiques il y a :
-          Erysipèle (infection dermatologique se rencontrant chez la femme pratiquant le xessal),
-          Dermo-épidermite nécrosante, Infection mycosique (traitement 80000F CFA), Gale.

Des vergetures irréversibles, l’acné grave et d’autres dermatoses peuvent survenir aussi avec la dépigmentation artificielle. Certains cancers de la peau aussi peuvent se voir au niveau de la peau du fait du xessal et de la bouche avec les fumeurs.
La conclusion de cette présentation a souligné la triple responsabilité des universitaires consistant à enseigner, faire de la recherche et soigner, donc l’université appartient à la société dont elle doit satisfaire les besoins médicaux de tous les sexes.

La troisième présentation faite par le Pr Fatimata Ly a mis le focus sur les dermatoses infectieuses et les troubles pigmentaires liés à la dépigmentation artificielle.

Les infections infectieuses les plus courantes liées au xessal sont la dermo-hypodermite bactérienne, la gale diffuse, la mycose diffuse, la candidose diffuse.

Les troubles pigmentaires liées au xessal sont à type :
-         d’ochronose exogène (avoir la biopsie facile car siège fréquent de cancer) autour de la bouche, du dos ou des doigts due aux produits à base d’hydroquinone (interdits en Europe)
-          d’hyperpigmentation interdigitale, périorbitaire, post dermite caustique
-          de lupus like, dermatosis papulosa nigra, poïkilodermie, d’atrophie cutanée.

Les cancers cutanés sont de plus en plus fréquents sur peau noire et cela est dû au xessal.

Recommandations issues des présentations et discussions :
-     Conduire une mission dans certains établissements favorisant la dépigmentation artificielle (MKM, pharmacie Colobane, QEI…),
-          Retirer les dermocorticoïdes au niveau des marchés,
-          Exercer des contrôles réguliers auprès des commerçants de produits cosmétiques,
-          Interdire la publicité des produits cosmétiques dépigmentant au niveau des médias,
-       Eviter de faciliter la vulgarisation des produits cosmétiques dépigmentant pour résoudre des problèmes de fiscalité (code des impôts du 31/12/2012 taxant à 10% ces produits),
-          Etendre la sensibilisation aux populations des 14 régions du Sénégal avec images à l’appui,


Le Sketch final avait pour thème les méfaits du xeesal et les actions de sensibilisation à mener pour conscientiser les populations sur ce fléau.

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